Les 3 et 4 avril derniers, l’Université de Jaén a accueilli le XXe Congrès International des Chercheurs en Économie Sociale du CIRIEC-Espagne. Ce rendez-vous de référence a réuni les principales figures du monde académique, institutionnel et du secteur productif de l’économie sociale, tant d’Espagne que d’Amérique latine et d’Europe. Avec près de 250 participants venus d’une dizaine de pays, l’événement a non seulement battu un record d’affluence, mais a également consolidé sa position en tant que point névralgique de la coopération stratégique entre universités, secteur de l’économie sociale et administrations publiques.
La cérémonie d’ouverture a compté sur la participation de figures institutionnelles éminentes, notamment le recteur de l’Université de Jaén, Nicolás Ruiz ; la présidente du CIRIEC-Espagne, Adoración Mozas ; le député à l’Emploi et à l’Entreprise de la Députation de Jaén, Luis Miguel Carmona ; le Commissaire spécial à l’Économie sociale du Gouvernement espagnol, Jaime Iglesias Sánchez-Cervera ; et Adolfina Martínez Guirado, représentant la Junta de Andalucía.
Tous ont souligné l’importance du mouvement coopératif et de l’économie sociale comme moteurs de développement durable, d’inclusion et de cohésion territoriale. Le rôle des universités dans la formation des nouvelles générations et la production de connaissances utiles à la transformation sociale a également été mis en avant.
Le mouvement coopératif oléicole, pilier du modèle productif de Jaén, a été salué comme un paradigme d’intégration coopérative et de durabilité. À ce titre, le recteur Ruiz a réaffirmé l’engagement de l’Université de Jaén envers la recherche en économie sociale, mettant en avant le travail de son groupe académique consolidé, et a félicité la professeure Adoración Mozas pour l’organisation de l’événement.
La conférence inaugurale a été donnée par Giuseppe Guerini, président du CECOP et porte-parole de la Catégorie Économie Sociale du Comité économique et social européen. Il a mis en avant la résilience de l’économie sociale : « Ce n’est pas une économie qui croît rapidement, mais lorsqu’elle le fait, elle demeure ». Il a souligné son rôle comme « économie pour la paix », en contraste avec le contexte mondial actuel marqué par l’incertitude et la remilitarisation.
Des tables rondes et une vingtaine d’ateliers thématiques ont abordé des sujets d’actualité tels que le renouvellement générationnel, l’innovation dans les start-ups, l’économie des soins, la digitalisation, la finance éthique ou encore la coopération public-privé. Parmi les initiatives marquantes : la création du Réseau andalou de Chaires d’Économie Sociale, une par université publique andalouse.
Le Congrès a également présenté des politiques publiques exemplaires, avec la participation de responsables de plusieurs régions autonomes. Ont été présentés : le Plan stratégique andalou (PIMESA), le programme « Fent Cooperatives III » de Valence, la stratégie de Castille-La Manche, le VI Pacte régional de Murcie et la stratégie galicienne de l’économie sociale. Dans toutes, l’implication des universités et du CIRIEC a été essentielle.
Une table ronde finale a mis en lumière la production scientifique du CIRIEC, avec la participation de centres d’excellence tels que l’EESCOOP-Université Complutense de Madrid, l’Université de Castille-La Manche, le GEZKI-Université du Pays basque, le CECOOP-Université de Saint-Jacques-de-Compostelle et l’Université de Saragosse.
La clôture du Congrès a été marquée par la remise des prix aux meilleures thèses doctorales et communications. Y ont participé Alberto del Real, vice-recteur de l’UJA, Rocío Blanco, conseillère à l’Emploi de l’Andalousie, et José Luis Monzón, directeur exécutif du CIRIEC.
Enfin, Gustavo Marcos Matas, de l’Université Publique de Navarre, a reçu le relais pour organiser le XXIe Congrès du CIRIEC-Espagne en 2027 à Pampelune.
Ce XXe Congrès du CIRIEC-Espagne a été bien plus qu’un événement scientifique : il a démontré que le triangle formé par les administrations publiques, le secteur de l’économie sociale et les universités est la voie la plus efficace pour relever les défis actuels et construire un avenir plus inclusif.