Les présidences du Copa et de la Cogeca ont reçu une invitation de la présidente de la Commission européenne, Ursula Von Der Leyen, pour participer à la journée inaugurale du dialogue stratégique sur l’avenir de l’agriculture.
Le Copa et la Cogeca adhèrent à la position de la présidente de la Commission européenne, Ursula Von Der Leyen, qui a déclaré : « Nous devons trouver des solutions concrètes et fonctionnelles pour l’agriculture. » Les défis sont nombreux et persistants : le changement climatique, la sauvegarde de la compétitivité des exploitations agricoles, l’assurance d’un revenu décent, la réduction de la charge administrative ou encore la garantie de la relève générationnelle. Tous ces défis prendront encore plus d’ampleur dans les années à venir.
Ces organisations ont également clairement exprimé les attentes de tous les agriculteurs qui descendent dans les rues pour manifester dans toute l’UE. Vu le contexte actuel, ce dialogue est à la fois crucial et opportun, suscitant donc de grandes attentes.
Pendant la pandémie de COVID-19, l’agriculture était considérée comme un secteur essentiel ; depuis la guerre en Ukraine, elle est devenue stratégique et, maintenant que le changement climatique fait des ravages, elle est également devenue vulnérable. « Nous devons lui accorder la pertinence qu’elle mérite dans le programme politique de l’UE », déclare Copa-Cogeca.
La réunion a marqué le début d’un nouveau processus, dont les conclusions ne seront pas connues avant cet été. D’ici là, les organisations agricoles participeront à diverses réunions thématiques, conformément aux principes énoncés par la Commission européenne.
Les agriculteurs et les coopératives agricoles européennes exigent des débats « bien fondés », basés sur « des informations fiables, des preuves scientifiques et des connaissances spécialisées de toutes les parties prenantes ». « Cette approche est indispensable pour parvenir à un résultat favorable et restaurer la confiance entre les institutions et les agriculteurs ».
Copa-Cogeca conclut ses revendications en affirmant que « l’agriculture européenne est le modèle le plus durable au monde. Les agriculteurs et les coopératives agricoles sont essentiels aux chaînes d’approvisionnement alimentaire et énergétique, cruciaux dans le contexte géopolitique actuel et méritent d’être reconnus comme stratégiques », et ils attendent « une réaction de l’exécutif européen pour pouvoir poursuivre leurs activités dans des conditions acceptables, avec des revenus dignes et moins de charges administratives », concluent la présidente du Copa, Christiane Lambert, et le président de la Cogeca, Lennart Nilsson.
Nouvelles techniques génomiques : le Parlement européen les soutient
Parallèlement aux protestations des agriculteurs, le Parlement européen a approuvé le projet de rapport de la députée européenne Jessica Polfjärd (PPE, Suède) sur les nouvelles techniques génomiques (NTG) avec 307 voix pour, 263 contre et 41 abstentions. La communauté agricole de l’UE accueille ce vote comme un nouveau « pas dans la bonne direction ». Les NTG font partie des alternatives disponibles pour les agriculteurs afin de concilier les exigences de production et l’adaptation au changement climatique.
Le rapport adopté au Parlement européen approuve la structure proposée par la Commission, qui prévoit une approche en deux catégories pour les plantes avec NTG : celles obtenues avec les NTG de catégorie un sont considérées comme équivalentes aux plantes conventionnelles. Par conséquent, elles sont soumises à la réglementation sur l’obtention conventionnelle de semences. En revanche, les plantes avec NTG de catégorie deux seraient soumises à des exigences plus strictes. Copa et Cogeca affirment que cette approche équilibrée est la bonne.
Comme l’a souligné la commissaire à la santé, Stella Kyriakides, il revient maintenant au Conseil d’approuver son orientation générale. En conséquence, Copa et Cogeca appellent les négociateurs du Conseil à parvenir rapidement à une position consensuelle sur les NTG.
