Le Philea Forum 2024, qui s’est tenu à Gand les 27, 28 et 29 mai, a rassemblé les principaux acteurs sociaux de la philanthropie et, pour sa 3ème édition, organisée par l’European Philanthropy Association et un groupe de fondations belges présidé par la King Baudouin Foundation (FRB), a réussi à réunir 780 participants.
Le Forum fut un espace de dialogue où les participants ont pu partager leurs expériences et leurs stratégies dans le domaine de la philanthropie, en proposant des solutions à des problèmes tels que le manque de confiance dans la démocratie, dans les institutions et entre les générations.
Brieuc Van Damme, CEO de la KBF, a indiqué lors de la session plénière d’ouverture du forum que la mission de philanthropie est basée sur une condition préalable : « pour être des agents efficaces de transformation sociale, les fondations doivent instaurer la confiance, et obtenir le soutien et l’engagement des parties prenantes et de la société dans son ensemble ».
Le directeur a précisé que la confiance, qui est au cœur de la devise du Congrès, « implique non seulement d’écouter activement la société, mais aussi de concevoir et de mettre en œuvre des mécanismes inclusifs et collectifs à tous les niveaux d’action ». Un facteur décisif du succès (ou de l’échec) des fondations en tant qu’organisations pluralistes est leur pouvoir de rassemblement ».
L’historien, auteur et activiste Rutger Bregman a exhorté les organisations philanthropiques à donner la priorité à l’action plutôt qu’à la sensibilisation en adoptant l’état d’esprit de « l’ambition morale », qu’il définit comme « l’ambition d’un entrepreneur combinée à la passion d’un activiste ».
Il a également souligné la nécessité pour la philanthropie de se concentrer sur les problèmes négligés par le reste de la société, car c’est dans ces domaines que les fondations peuvent avoir le plus d’impact aujourd’hui.
Au cours du forum, des tables rondes et des panels ont été organisés, tels que « Reflections from critical friends”, animé par Rhodri Davies, fondateur et directeur de Why Philanthropy Matters.
Dans ces espaces, les intervenants ont partagé leurs aspirations et leurs principales conclusions sur le secteur autour du thème de la confiance, mais ont également abordé d’autres sujets tels que la santé mentale, l’autonomisation des jeunes et les villes durables.
La philanthropie a un potentiel énorme pour contribuer à restaurer la confiance », a déclaré Delphine Moralis, directrice exécutive de Philea, ajoutant que le secteur « peut apporter des solutions de différentes manières, des approches de changement systémique aux interventions ciblées et innovantes ».