L’Association des Assureurs Mutuels et Coopératifs en Europe (AMICE) a présenté à la Commission européenne ses recommandations sur le programme Omnibus, mettant l’accent sur la nécessité de réduire la charge des obligations réglementaires sans compromettre les ambitions en matière de durabilité et de transparence.
Dans un communiqué, AMICE souligne l’importance d’améliorer le cadre réglementaire afin d’optimiser la mise en œuvre des règles dans le secteur de l’assurance mutualiste et coopérative, qui représente un tiers des primes d’assurance en Europe. L’organisation plaide pour une simplification des exigences de reporting et pour garantir que les informations communiquées soient réellement utiles aux assurés, en évitant une bureaucratie excessive.
Parmi ses principales propositions, AMICE suggère d’aligner et de simplifier les réglementations en intégrant plus efficacement la législation existante afin d’éviter les redondances dans les rapports réglementaires, réduisant ainsi la charge administrative pesant sur les assureurs. AMICE réclame également “de la clarté et de la pertinence dans les rapports, en éliminant les informations inutiles et en garantissant que les données soient compréhensibles et accessibles aux assurés.”
En tant que bonne pratique pour l’avenir, AMICE souhaite faciliter la mise en œuvre progressive des obligations de reporting en matière de durabilité pour les assureurs mutualistes et coopératifs, afin que la conformité réglementaire ne compromette pas leur capacité à servir leurs assurés.
À ce sujet, Sarah Goddard, Secrétaire générale d’AMICE, a souligné que le secteur de l’assurance mutualiste et coopérative repose sur des modèles à long terme centrés sur les assurés et que les réformes réglementaires “doivent respecter ces principes sans ajouter de charges administratives inutiles qui pourraient nuire à la compétitivité du secteur.” Elle a également rappelé que les assureurs mutualistes et coopératifs jouent un rôle clé dans la stabilité économique et sociale de l’Europe, car leur approche fondée sur la solidarité et l’intérêt collectif les rend essentiels pour de nombreux citoyens.
Le communiqué souligne également que la complexité excessive des obligations de reporting réglementaire peut entraîner des coûts supplémentaires pour les assureurs, ce qui pourrait inévitablement avoir un impact sur le prix des assurances pour les consommateurs. C’est pourquoi AMICE insiste sur le fait que toute réforme doit trouver un équilibre entre une supervision efficace et la viabilité opérationnelle des entités mutualistes.
Le secteur de l’assurance mutualiste et coopérative a toujours été engagé en faveur de la durabilité et de la responsabilité sociale. Cependant, l’association avertit que “sans une régulation appropriée, l’augmentation des exigences de reporting pourrait détourner les ressources de leur mission principale : offrir des assurances abordables et des avantages à leurs membres.”
AMICE continuera à dialoguer avec les institutions européennes pour faire entendre la voix des assureurs mutuels tout au long du processus de réforme.
Pour plus d’informations, AMICE a mis à disposition son document de recommandations sur son site web : www.amice-eu.org.