Une nouvelle étude d’OIBESCOOP et du CIRIEC a été publiée, élargissant le travail sur un sujet d’actualité qui suscite un grand intérêt parmi les chercheuses du mouvement coopératif et de l’économie sociale : la question de l’inégalité entre les hommes et les femmes. L’étude, intitulée » Economía Social y Solidaria y Género, una mirada desde Iberoamérica « , est un travail collectif réalisé par un groupe de 35 experts du réseau OIBESCOOP et du CIRIEC-International, provenant de 10 pays, coordonné par la présidente d’OIBESCOOP, Carmen Marcuello (Université de Saragosse, Espagne) ; la présidente de la Commission scientifique Economie sociale et coopérative du CIRIEC International, Marie J. Bouchard (Université du Québec à Montréal, Canada), et Juan Fernando Álvarez (Pontificia Universidad Javeriana, Colombie).
Cette nouvelle étude fait suite à celle présentée en 2022 également par l’OIBESCOOP sur Les femmes, le mouvement coopératif et l’économie sociale et solidaire en Amérique ibérique (Mujeres, cooperativismo y economía social y solidaria en Iberoamérica). L’objectif de ce livre était de reconnaître le travail réalisé par différentes femmes et/ou collectifs de femmes en fonction de leur impact et de leur influence sur le mouvement coopératif et l’économie sociale et solidaire dans les différents territoires de l’Amérique latine, et dans les domaines de la vie professionnelle, de la recherche, de l’entreprenariat ou le leadership de projets. De cet effort est née l’idée de structurer un groupe de travail au sein du CIRIEC International, en collaboration avec l’OIBESCOOP, sur la thématique du Genre.
Le livre publié aujourd’hui est l’un des résultats de ce nouveau groupe de travail et met en évidence le potentiel de l’ESS, mais aussi les défis auxquels elle doit faire face en identifiant un ensemble de pratiques organisationnelles visant à construire des changements sociaux.
L’ouvrage comprend douze articles où l’approche de genre est débattue d’un point de vue territorial, tout en approfondissant le rôle central des femmes. Les articles ont été sélectionnés suite à un appel à contributions de l’OIBESCOOP, et montrent, en particulier, l’importance des femmes et des minorités de genre dans la création et la gestion des organisations socio-économiques, tout en restant généralement éloignées des structures formelles de pouvoir.
Quatre grandes sous-thèmes sont développés dans le livre. D’une part, il y a des travaux qui abordent la responsabilité des institutions dans la défense de la perspective de genre. Ainsi, l’Argentine analyse le rôle des universités, et l’Uruguay étudie la participation des femmes comme axe de changement dans le mouvement coopératif agraire.
Dans un autre groupe de travail, le rôle de la participation dans l’entreprise est analysé, avec des cas comme les ejidos au Mexique, ou dans des territoires comme Santa Catarina, au Brésil.
Un autre groupe de travail examine le chemin parcouru par les femmes au sein du mouvement sous-jacent au secteur de l’économie sociale et solidaire. C’est le cas du Paraguay, où le rôle du leadership féminin est analysé comme générateur d’un mouvement coopératif renouvelé ; du Pérou, dans des environnements artisanaux, ou encore du Costa Rica, en tant que source de résilience dans un cadre de relation avec des institutions universitaires.
Enfin, un autre groupe de travail contribue à l’action pour le changement. Ce sont les cas de l’Espagne, ou de la formalisation du travail à travers l’économie sociale au Chili.
Le livre complet peut être téléchargé ici : https://www.oibescoop.org/wp-content/uploads/ES-y-Solidaria-y-Genero.pdf